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Les TMS, tous concernés !
11/10/2024
Les TMS, quezako ?
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des affections qui touchent les structures autour des articulations, comme les muscles, les tendons, les nerfs, les ligaments...
Ils se manifestent par des douleurs et des gênes fonctionnelles, principalement au niveau des épaules, des poignets, des coudes, du dos et du cou et peuvent entraîner un handicap dans la vie professionnelle et dans la vie privée...
Chiffres clés et secteurs concernés
En France, les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles déclarées et 20 % des accidents du travail sont liés au mal de dos. En 2017, le coût direct pour les entreprises s’est élevé à près de deux milliards d'euros à travers leurs cotisations accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP). Pour les salariés, près de la moitié des TMS entraînent des séquelles lourdes avec des risques de désinsertion professionnelle.
Les TMS concernent de nombreuses entreprises de tous secteurs d’activité
7 secteurs représentent plus d’un tiers (35 %) des troubles musculosquelettiques (TMS) reconnus d’origine professionnelle en France : le transport et la logistique, le commerce, l’agroalimentaire, le BTP, les services d’aide et de soins à la personne, les services de propreté, l’industrie métallurgique.
Les facteurs de risques
Les TMS sont liés à plusieurs facteurs de risque combinés :
1. Des facteurs biomécaniques
Ces facteurs concernent les conditions de travail qui imposent des contraintes physiques au corps.
- Mouvements répétitifs,
- Postures contraignantes,
- Efforts excessifs,
- Vibrations...
2. Des facteurs organisationnels
Ils se rapportent aux conditions d’organisation du travail qui peuvent favoriser l'apparition des TMS.
- Durée de l'exposition,
- Cadence de travail élevée,
- Manque de diversité dans les tâches...
3. Des facteurs psychosociaux
Les conditions psychiques et sociales au travail jouent également un rôle.
- Stress et pression,
- Faible autonomie,
- Climat social...
4. D'autres facteurs
- Facteurs environnementaux : Le froid (effets sur la circulation, réduction de la force maximale) ou le bruit (facteur de stress, troubles du sommeil…) peuvent être des facteurs aggravants : tout comme un espace non adapté
- Facteurs individuels : Certaines personnes, en fonction de leur âge, leur genre, leur expérience, leur niveau de formation ou de conditions médicales préexistantes, peuvent être plus susceptibles de développer des TMS.
Les conséquences |
Les conséquences des TMS sur l’individu :
- Impacts sur la santé : douleurs chroniques, perte de mobilité, handicap…
- Conséquences professionnelles : diminution de la productivité, absentéisme, risque d'inaptitude…
Conséquences financières : perte de revenus, frais médicaux… - Impacts psychologiques : stress et anxiété, isolement, baisse de moral et estime de soi…
Répercussions sur la vie personnelle : difficultés dans les activités quotidiennes, relations sociales affectées, risque de désinsertion professionnelle…
Les conséquences des TMS sur l’entreprise :
- Baisse de productivité : les tâches réalisées par un salarié souffrant de TMS peuvent prendre plus de temps. Les absences et départs peuvent occasionner une perte de savoir-faire...
- Augmentation de l'absentéisme : les TMS sont une des principales causes d’absentéisme prolongé. Les arrêts peuvent s'étendre sur plusieurs jours voire des mois, impactant la continuité des projets et des services.
- Coûts financiers directs et indirects. Les coûts indirects (régulations liées aux absences, écarts de productivité…) représentent 7 fois les coûts directs.
- Climat social détérioré : les absences répétées et la charge de travail supplémentaire induite peuvent générer des tensions, une baisse de moral affectant le bien-être et la motivation.
Comment prévenir, comment agir ? |
1. Évaluer les risques en identifiant les situations de travail à risque.
Analyser les tâches répétitives, les efforts physiques importants, les postures prolongées, mais également l’ensemble des facteurs de risques de TMS. L’intervention d’un ergonome peut vous aider à repérer les sources potentielles de TMS. Pour ce faire, faites appel à votre médecin du travail. Son intervention, ainsi que celle de nos préventeurs, est incluse dans votre cotisation.
2. Adapter les situations de travail
En aménageant les postes pour limiter les contraintes. Il faut adapter le travail à l'Homme (et non l'inverse).
3. Former les collaborateurs
En les sensibilisant à la connaissance des TMS, leurs causes et en proposant des bonnes pratiques pour réduire les TMS : utilisation des équipements, remontée des difficultés... Des sensibilisations spécifiques peuvent être dispensées par les équipes pluridisciplinaires de l'ahi33.
4. Suivre et ajuster régulièrement
La prévention des TMS est un processus continu. Mettez en place un suivi régulier des mesures et ajustez-les en fonction des retours des collaborateurs et de l'évolution des postes de travail.
Les outils et supports à votre disposition
Plaquette "TMS : y penser aujourd'hui pour se préserver demain"
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